Rencontre avec Cyril Lemoine

Le Tourangeau, membre de l’équipe B&B Hotels p/b KTM, fait partie des coureurs au départ du Tour de France.

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Que vous inspire le passage du Tour de France dans votre ville natale ?

Tours, c’est toute mon enfance ! Je me rappelle être allé voir un contre-la-montre individuel entre Tours et Blois lorsque j’étais jeune. Cela me faisait rêver d’y participer un jour ! Et puis, ce rêve d’enfant est finalement devenu réalité…

Un rêve devenu réalité puisque vous aviez participé au dernier passage du Tour de France à Tours en 2013. Quel souvenir en gardez-vous ?

J’en garde un goût amer, car je chute dans les derniers kilomètres, mais j’étais évidemment très heureux d’arriver et de partir à Tours ! Retrouver ses proches, le temps d’une étape, c’est une sensation incroyable… Vous sentez leur présence à l’arrivée, et au départ, ils sont là pour vous transmettre l’énergie dont vous avez besoin. Le Tour dure 4 semaines, c’est une épreuve très éprouvante moralement. Ces moments sont donc précieux et permettent de recharger certaines batteries.

Le 1er juillet, pour l’étape Tours-Châteauroux, on vous retrouve sur la plus haute marche du podium ?

On ne sait jamais ! Sur cette étape, tout est possible. J’aime bien quand il y a du vent, alors j’ai envie d’y croire, même si mon favori reste un sprinteur. Je pense notamment à Sam Bennett, mais aussi à Bryan Coquard. Et je ne dis pas ça parce qu’il fait partie de mon équipe ! (rires). Je crois vraiment qu’il en est capable.

Qu’est-ce que cela peut apporter à une ville ? Le maire de Tours souhaite faire de cet événement une fête totale du vélo.

C’est l’une des compétitions sportives les plus médiatisées, alors imaginez la vitrine que cela représente pour notre territoire ! Les téléspectateurs vont pouvoir admirer notre ville et notre région, les châteaux de la Loire, les vignobles… Ils vont aussi pouvoir s’apercevoir que nous sommes une vraie région de vélo. C’est un atout touristique majeur, avec des retombées économiques importantes.

Le maire de Tours s’est récemment réjoui de la décision de Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, de sanctionner les coureurs qui ne jettent pas leurs déchets dans les zones définies. Pensez-vous que cela va dans le bon sens ?

Nous, coureurs, sommes vraiment attentifs à ces sujets-là. Donc, bien évidemment, cela va dans le bon sens et c’est très appréciable. Il y a aussi de plus en plus d’efforts qui sont fournis. Par exemple, les voitures de la société du Tour sont hybrides, certaines sont même électriques.

Le 30 juin, douze femmes s’élanceront de Tours dans le cadre du Tour féminin. Comment jugez-vous l’évolution du cyclisme féminin ?

Auparavant, il existait peu de structures professionnelles réservées aux femmes et cela posait de nombreux problèmes : différences de niveau entre les coureuses, faibles salaires, peu de médiatisation… Mais depuis trois ou quatre ans, le cyclisme féminin est en pleine expansion et certaines courses ont été diffusées à la télé. Dans les autres sports, les compétitions masculines existent également chez les femmes, alors je trouve tout à fait normal que les femmes aient leur propre Tour de France. J’espère que cette course va leur apporter encore plus de visibilité.

Cyril Lemoine en quelques dates :

1983

Naissance le 3 mars, à Tours

1988

Première licence à l’US Saint-Pierre-des-Corps

2002

Intègre l’équipe amateur de Saint-Cyr-sur-Loire UC

2004

Intègre sa première équipe professionnelle (Crédit Agricole)

2009

Premier Tour de France

2013

Participe au dernier passage du Tour de France à Tours

2014

Porte le maillot à pois durant six jours

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